Près d’une centaine de participants ont assisté le 4 février 2015 à l’événement organisé par le PAMINA Business Club sur le thème “l’avenir passe par la formation en alternance dans l’espace PAMINA”. Cette manifestation a réuni à la Festhalle de Wörth de nombreux acteurs du développement économique et du monde de l’éducation tant français qu’allemands.
Sont intervenus pour exposer des points de vue complémentaires :
– Maria Farrenkopf, Présidente du PAMINA Business Club
– Dr Fritz Brechtel, Landrat Kreis Gemersheim et Président de l’Eurodistrict Regio PAMINA
– Christine Gross-Herick, Agentur für Arbeit, Landau
– Dieter Wolf, Responsable de la formation chez Siemens AG
– Frank Rotter, CCI Alsace
– Sylvia Müller-Wolf, Agentur für Arbeit, Karlsruhe
– Stéphanie Ferrari, CCI Alsace
– Lauréline Flaux et Christof Hilligardt, Agentur für Arbeit
L’animation a été assurée par Marc Watgen, Dienstleistungszentrum Landau der IHK Pfalz.
K2, Kilian Kunz
Les participants ont été accueillis par Maria Farrenkopf qui a présenté le PAMINA Business Club et a souligné l’importance des questions de formation pour le développement économique.
Le Dr Fritz Brechtel a pour sa part évoqué la nécessité de travailler en réseau avec les voisins pour assurer les compétences dont auront besoin les entreprises d’ici 10 à 20 ans. Les interactions entre entreprises et écoles sont toujours bénéfiques pour tous et l’espace PAMINA présente un potentiel de développement pour la formation en alternance transfrontalière.
De manière complémentaire, Christine Gross-Herick a insisté sur la problématique du vieillissement de la population en Allemagne. D’ici 2 à 3 ans, 1 salarié sur 3 va sortir de la vie active. La formation en alternance garantit un accès facilité au marché de l’emploi. Dans l’arrondissement de Landau, 60 % des salariés sont qualifiés et le renouvellement de ces postes risque de poser des difficultés dans les années à venir. Les entreprises ont de plus en plus de mal à susciter l’intérêt des jeunes pour l’apprentissage, elles sont donc également intéressées par les compétences de jeunes Français.
L’intervention de Dieter Wolf a permis d’avoir un retour d’expérience concret d’une grande entreprise. Siemens emploie 4500 salariés à Karlsruhe, développe 120 à 180 nouveaux produits chaque année et forme 350 apprentis par an. Pour Siemens, l’enjeu est de former des jeunes qui sauront s’adapter aux mutations du monde professionnel (complexité, rapidité, déploiement du numérique…). L’entreprise porte également une attention particulière à des jeunes défavorisés ou à des jeunes mères pour leur permettre d’acquérir des compétences. M. Wolf souhaiterait une adaptation des contenus des formations aux pratiques des entreprises avec notamment une réflexion sur ce qui pourrait être supprimé afin de créer un environnement propice à l’apprentissage. Il a également alerté le public présent sur le risque de pénurie de formateurs dans les prochaines années.
Frank Rotter a comparé les systèmes de formation en France et en Allemagne, il a notamment présenté la réforme de la formation professionnelle continue mise en place au 1er janvier 2015. Il a rappelé l’objectif du Président de la République en France d’atteindre 500 000 apprentis en 2017, actuellement, ils seraient de l’ordre de 400 000.
Sylvia Müller-Wolf a présenté le réseau EURES (European Employment Services) mis en place en 1992. Son objectif est de promouvoir la mobilité dans l’Union Européenne. Le dispositif a été décliné pour le transfrontalier : EURES-T pour apporter des conseils aux salariés transfrontaliers et soutenir les entreprises qui souhaitent recruter de part et d’autre de la frontière.
Stéphanie Ferrari a mis en avant la formation GUC (Gestionnaire d’Unité Commerciale) adaptée au contexte transfrontalier. La formation a lieu à Wissembourg et la pratique dans une entreprise allemande. Les obstacles pour les jeunes sont principalement liés à la langue, la mobilité et les différences entre les systèmes français et allemand.
Enfin, des jeunes apprentis bénéficiant d’un apprentissage transfrontalier ont fait part de leurs retours d’expériences.
La conférence s’est terminée par un verre de l’amitié.
Pour en savoir plus, merci de contacter Jean-Michel Staerlé (03 88 52 82 81).
Vous pouvez télécharger le communiqué de presse en allemand.